Little Tuk

There he lay, still thinking of the geography lesson, of Seeland, and of all that the master had said. He could not read the book again, as he should by rights have done, for want of a light. So he put the geography-book under his pillow. Somebody had once told him that would help him wonderfully to remember his lesson, but he had never yet found that one could depend upon it.

 

sogni nel mare

There he lay and thought and thought, till all at once he felt as though some one were gently sealing his mouth and eyes with a kiss. He slept and yet did not sleep, for he seemed to see the old washerwoman’s mild, kind eyes fixed upon him, and to hear her say: “It would be a shame, indeed, for you not to know your lesson to-morrow, little Tuk.

Hans Christian Andersen

Dans un cafe a rue Bonaparte

 

cafe a rue bonaparte

Tant d’étoiles sur terre et tant de fleurs au ciel
Tout ça avec vous
Ça me rendra fou
Nous irons danser et nous irons traîner
En passant le temps à s’aimer

Quand vous recevrez
Ce petit billet
Ma chérie, dites-moi que vous acceptez
Puisque je vous invite
A me suivre bien vite
Oh… venez
Venez à Cannes
Cet été

Boris Vian

Les filles de l’Ogre

sleeping girl

L’Ogre avait sept filles qui n’étaient encore que des enfants.(…).

Le petit Poucet qui avait remarqué que les filles de l’Ogre avoient des Couronnes d’or sur la teste, (…) se leva vers le milieu de la nuit, & prenant les bonnets de ses frères & le sien, il alla tout doucement les mettre sur la teste des sept filles de l’Ogre après leur avoir oté leurs Couronnes d’or qu’il mit sur la teste de ses frères & sur la sienne.

Le petit poucet

Elephant Gun

elephant gun

If I was young, I’d flee this town
I’d bury my dreams underground
As did I, we drink to die, we drink tonight

Far from home, elephant gun
Let’s take them down one by one
We’ll lay it down, it’s not been found, it’s not around

Let the seasons begin – it rolls right on
Let the seasons begin – take the big king down

Let the seasons begin – it rolls right on
Let the seasons begin – take the big king down

And it rips through the silence of our camp at night
And it rips through the night
And it rips through the silence of our camp at night
And it rips through the silence, all that is left is all
that i hide

Beirut

XV. Rudy

“I kissed you, when you were young, kissed you on your mouth! Now I kiss your feet, you are entirely mine!”
He vanished in the clear blue water.
Everything was still; the church bells stopped ringing; the last tones died away with the splendour of the red clouds.
“You are mine!” sounded in the deep. “You are mine!” sounded from on high, from the infinite.
How happy to fly from love to love, from earth to heaven!
A string broke, a cry of grief was heard, the icy kiss of death conquered; the prelude ended; so that the drama of life might commence, discord melted into harmony.

la vierge des glaces

The Ice-Maiden

Hans Christian Andersen

Nel bosco

dans les bois2.jpg

“Il fatto è che se tu mi tradissi”, gli dice la ragazza, “sento che ne morirei.” Si porta la mano al cuore, come per dirgli che soffre spesso di quel timore. Loys la rassicura con ardenti carezze.
Lei coglie delle margherite e le sfoglia, per assicurarsi dell’amore di Loys.

Giselle

Dal testo di Théophile Gautier

 

La befana

befana

Befana era una vecchia signora molto distinta e nobile: era quasi baronessa.

—La gente—borbotta qualche volta fra sé—mi chiama semplicemente «la Befana»,

e io non protesto, perché bisogna pure compatire gli ignoranti.

Ma sono quasi baronessa: le persone per bene lo sanno.

Gianni Rodari

La messa

dopo la messa

“Un giorno, per esempio, la mamma gli ordinò di condurci in chiesa; era prossima la Pasqua, e dovevamo confessarci. Dopo la confessione, una breve visitina alla moglie inferma del Malagna, e subito a casa. Figurarsi che divertimento! Ma, appena in istrada, noi due proponemmo a Pinzone una scappatella: gli avremmo pagato un buon litro di vino, purché lui, invece che in chiesa e dal Malagna, ci avesse lasciato andare alla Stìa in cerca di nidi.”
Luigi Pirandello

Wuthering Heights

Wuthering Heights is the name of Mr. Heathcliff’s dwelling.  ‘Wuthering’ being a significant provincial adjective, descriptive of the atmospheric tumult to which its station is exposed in stormy weather.  Pure, bracing ventilation they must have up there at all times, indeed: one may guess the power of the north wind blowing over the edge, by the excessive slant of a few stunted firs at the end of the house; and by a range of gaunt thorns all stretching their limbs one way, as if craving alms of the sun.  Happily, the architect had foresight to build it strong: the narrow windows are deeply set in the wall, and the corners defended with large jutting stones. Wuthering Heights Emily Bronté

Murakami. De la course au mouton sauvage au 1Q84

sheepCe roman est daté de 1982 quand Murakami commençait à se faire connaitre en France mais jouissait déjà d’une large reconnaissance japonaise ainsi que internationale. Toutes les caractéristiques de son écriture sont lisibles dans ce texte de fiction entre le fantastique, la psychologie et l’avventure.

A la sortie du roman certains trouvent flagrante l’influence de la littérature contemporaine américaine sur l’écriture de Murakami. Aujourd’hui est largement diffusé l’opinion qu’il est un auteur japonais de littérature américaine et, encore moins flattant : de « culture » consommatrice. Lors que les chercheurs tendent à expliquer avec la pop culture le succès d’un des auteurs japonais le plus vendus au monde, il ne faut pas oublier que dans les années ’80 il était très hautement apprécié par toute l’élite littéraire.

Tous les grands écrivains ont trouvé des repaires dans les grands écrivains qui leur précédaient. Souvent ils ont entrepris le chemin de l’écriture après des traductions et des découvertes de l’œuvre de quelqu’un qui leur a donné les ailes. Pour Murakami c’étaient Fitzgerald et Capote. Il est dommage de découvrir l’œuvre de Murakami seulement à travers ces analogies.

La course au mouton sauvage est un roman-fable amusant et absurde, frais et jeun. Ces œuvres suivants commenceront à signaler des prétentions philosophiques, connaissance de la nature humaine et prévisions sombres sur ce qu’elle va devenir. Mais non La course au mouton sauvage. Un des talents de Murakami est de tisser des atmosphères bizarres, dans des mondes surréels et de gagner toute la confiance du lecteur pour l’emporter. Ici aussi, c’est plus le parcours que le final qui compte. Même si Murakami s’inspire ouvertement de la culture occidentale il pose ses situations avec tellement de franchise que peut choquer quelqu’un habitué à la finesse et le langage voilé de la prose occidentale. Un homme habillé en mouton ne peut que faire sourire ou frémir, rappelant peut être David Lynch mais pas Proust malgré le respect que Murakami nourrit pour ce dernier.

Dans ce premiers temps le vin français et la musique britannique ne sont pas encore devenus surexploités dans ses textes et on les accepte avec tolérance. Le chianti et tous les produits occidentaux, chers et apparemment symbole de lux en Japon sont énumérés pas toujours selon les règles du bon gout. Mais encore, ce n’est pas grave, il y en a d’autre qui fait apprécier les histoires magiques de Murakami.

C’est justement pour ça que 30 ans plus tard la sortie de 1Q84 se relève une surprise. C’est comme si il y avait beaucoup à dire mais au cours du chemin tout a perdu du sens. 1Q84 est la reprise de La course au mouton sauvage mais développé en XXL. Dans l’un c’est un mouton, dans l’autre c’est une chèvre qui cache des pouvoirs surnaturels. Des petits hommes qu’en sont derrière, mais pas beaucoup de plus pour nous suggérer le pourquoi du tout. Beaucoup de phrases inspirant aux aphorismes mais sans les devenir pour autant.

Du coup, lisez le mouton, il contient plus d’émotion et d’originalité dans 300 pages de ce que nous propose la chèvre dans les 800 pages de 1Q84.


Le passage de la nuit

Ole Lukøie, H. Ch. Andersen

Dans le monde entier, il n’est personne qui sache autant d’histoires que Ole Ferme-l’œil. Lui, il sait raconter….

ole lukoie

Vers le soir, quand les enfants sont assis sagement à table ou sur leur petit tabouret, Ole Ferme-l’œil arrive, il monte sans bruit l’escalier —il marche sur ses bas—il ouvre doucement la porte et pfutt! il jette du lait doux dans les yeux des enfants, un peu seulement, mais assez cependant pour qu’ils ne puissent plus tenir les yeux ouverts ni par conséquent le voir; il se glisse juste derrière eux et leur souffle dans la nuque, alors leur tête devient lourde, lourde—mais ça ne fait aucun mal, car Ole Ferme-l’œil ne veut que du bien aux enfants—il veut seulement qu’ils se tiennent tranquilles, et ils le sont surtout quand on les a mis au lit.

Quand les enfants dorment, Ole Ferme-l’œil s’assied sur leur lit. Il est bien habillé, son habit est de soie, mais il est impossible d’en dire la couleur, il semble vert, rouge ou bleu selon qu’il se tourne, il tient un parapluie sous chaque bras, l’un décoré d’images et celui-là il l’ouvre au-dessus des enfants sages qui rêvent alors toute la nuit des histoires ravissantes, et sur l’autre parapluie il n’y a rien. Il l’ouvre au-dessus des enfants méchants, alors ils dorment si lourdement que le matin en s’éveillant ils n’ont rien rêvé du tout.

The Goblin and the Huckster, H. CH. Andersen

[…] in the middle of the night, the goblin was awoke by a terrible noise and knocking against the window shutters and the house doors, and by the sound of the watchman’s horn; for a great fire had broken out, and the whole street appeared full of flames. Was it in their house, or a neighbor’s? No one could tell, for terror had seized upon all. The huckster’s wife was so bewildered that she took her gold ear-rings out of her ears and put them in her pocket, that she might save something at least. The huckster ran to get his business papers, and the servant resolved to save her blue silk mantle, which she had managed to buy. Each wished to keep the best things they had. The goblin had the same wish; for, with one spring, he was up stairs and in the student’s room, whom he found standing by the open window, and looking quite calmly at the fire, which was raging at the house of a neighbor opposite. The goblin caught up the wonderful book which lay on the table, and popped it into his red cap, which he held tightly with both hands. The greatest treasure in the house was saved; and he ran away with it to the roof, and seated himself on the chimney. The flames of the burning house opposite illuminated him as he sat, both hands pressed tightly over his cap, in which the treasure lay; and then he found out what feelings really reigned in his heart, and knew exactly which way they tended. And yet, when the fire was extinguished, and the goblin again began to reflect, he hesitated, and said at last, “I must divide myself between the two; I cannot quite give up the huckster, because of the jam.”goblin