Les galoches du bonheur

Dans une maison à Copenhague, non loin de Kongens Nytorv, s’était réunie chez un chambellan de Sa Majesté une société fort nombreuse et distinguée ; les hôtes avaient engagé tout ce beau monde pour être en retour aussi invités quelquefois (…)les galoches du bonheur

Ce qu’on fit ensuite ne mérite pas non plus d’être raconté ; passons donc dans le vestibule, où se trouvaient les manteaux, les cannes, les galoches des invités. Là se tenaient deux filles, l’une vieille, l’autre jeune ; au premier abord, on aurait supposé que c’étaient des femmes de chambre, venues pour accompagner leurs maîtresses au retour. Mais en les considérant d’un peu plus près, on s’apercevait vite que ce n’étaient pas des domestiques, ni même des personnes ordinaires (…)

 

 

Hans Christian Andersen