1Q84 de Murakami a été attendu avec impatience par les amateurs de son œuvre.
3 volumes, annoncés par les sites littéraires et culturels come l’œuvre qui, à ce jour rassemble tout le génie de Murakami.
Effectivement le clin d’œil à Orwell (“1984”) annonce les ambitions d’un regard subtil et perspicace envers la réalité lointaine mais aussi actuelle. Dans un reflet en miroir, un monde parallèle se désigne mais seulement partiellement, sans nous donner les vrais astuces pour comprendre les forces qui le mobilisent.
L’incantesimo de Murakami s’est évaporé dans ces innombrables pages comme l’éléphant d’un de ses jeunes récits. C’était quelque chose de grand et fort, imposant.
Un lecteur frappé par la vérité existentielle grâce à des œuvres comme La fin du temps, Le passage de la nuit ou Kafka sur le rivage devrait peut être s’arrêter là et simplement garder l’énergie de ces rayons de fantaisie qui illuminent la réalité dans laquelle nous vivons. Parce que cette lumière, le lecteur ne la trouvera pas dans 1Q84. Comme si cette fois, le monde parallèle a été minutieusement calculé en tant que décor, qui ensuite s’est transformé en personnage principal, mais qui entretemps a perdu son âme. Le dernier mot de la dernière page du dernier volume lu, les questions restent largement ouvertes, la confusion est totale et le sens investi dans la foulée de personnages magiques demeure un mystère. Ceci, suite à la bonne volonté d’être un lecteur constant dans le voyage de plus de 1600 pages, pas forcement autant légères à franchir comme les œuvres précédentes de Murakami.
Quand même, quelques idées fascinantes, quelques images perturbantes et des réflexions sur le(s) monde(s) sont un résultat à reconnaitre à cet auteur de fables pour adultes.