Un peu de Sempé (Paris et ailleurs à Hotel de Ville)

Je n’ai pas spécialement à dire sur Jean Jacques Sempé.

On peut penser, rire, sourire à soi-même et au monde à propos de Sempé. Mais les paroles ça a l’air pale et vidé de sens quand on essaye d’analyser les illustrations de Sempé. Donc ce texte, il sera juste une petite illustration, verbale, de mon sourire après avoir vu l’exposition « Sempé. Un peu de Paris et d’ailleurs ». D’ailleurs vous savez, « Sempé » c’est un mot qui fait partie du dictionnaire français de Word. Vous me direz, eh, oui, de la même façon que Diderot, Rousseau, Picasso et autres humanoïdes font partie de ce même dictionnaire. Et vous aurez bien raison. En effet, je ne sais pas pourquoi je me surprends. C’est surement une manifestation de sous-évaluation de la sensibilité de la machine de ma part. Et, en fait, c’est des gens que je voulais parler, et pas d’autre chose. C’est le seul sujet légitime qui peut côtoyer « Monsieur Sempé » dans un discours. Et à ses côtés il y a l’amour, la nature, l’amitié, le rire et ceci et cela, mais c’est toujours à travers les yeux et l’âme humaine que la variété de ce monde aura à passer pour se placer sur la feuille sous les mains de ce dessinateur. Il paraît que Sempé est très discret, que dans l’espace médiatique, où il vit depuis plus d’une demie siècle, il y a juste quelque date, naissance, premières publications, engagements pour la presse… Mais finalement je suis le parcours de l’exposition, je regards les dessins, je lis les dialogues et je comprends que les mots et les œuvres qui retraitent Paris et le monde sont Sempé lui-même, ou, si vous préférez, c’est le monde qui se reflet dans la personnalité de Sempé. Il a voulu illustrer le bonheur d’être, « les petites choses » qui font le décalage avec un krach boursier, les grimaces ennuyées ou la déception et après.. seulement le sourire. Et Sempé est tellement conscient de ce bonheur, de la force incantatrice de la réalité que il, avec son talent immesurable et son amour illimité, ne nous laisse pas un seul doute : on est beaux, tout est beau.

Voici pourquoi tout que je peux vouloir dire ne suffit pas devant cet immense sérénité qui se propage à travers son travail. Quand on regard le Petit Nicolas nonchalant et débordant d’énergie on se dit que recevoir un bout de terre dans le visage ne peut pas être si désagréable que ça ; l’embouteillage vu de là haut est magnifique dans son animation ; la petite rue perdue dans un quelconque arrondissement de Paris ou ailleurs et que on traverse chaque jour est en fait une des plus extraordinaires choses, parce que habitée par l’homme, parce que la tristesse, la richesse, la bêtise et le hasard elles tous nous tutoient dans les histoires de Sempé. De fois les dessins de Sempé m’évoquent une petite mélancolie à côté de la sérénité. C’est très rare et la raison est simple : je veux bien sortir de la librairie, du musée, du site, et j’ai peur de ce que je ne vais pas trouver et j’ai les mains qui chatouillent d’envie de dessiner aussi… pour y rester là dedans… Aujourd’hui à Hôtel de Ville quand je découvre Jean Jacques Sempé à côté de son travail je comprends que c’est une seule chose et une seule réalité et que il y a aussi moi dedans quoi que je fasse ???. Et j’ai mes os qui chatouillent (ce n’est pas mes os bien évidemment, mais je ne vois rien de plus profonde dans l’anatomie pour bien illustrer le sentiment) pour vivre !

Quelle chance on a.

Et je pensais d’être breve… mais il suffit de voir quelque dessin de Sempé et ne perdre pas son temps. Sortir.

à vous:

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