
“Je ne peux pas vivre sans toi” est un film au succès public et critique indubitable tant a Taiwan qu’ailleurs : 4 prix au Taipei Golden Horses, Grand Prix du Taipei International Film Festival, 2 prix au Festival International du Cinéma Asiatique à Vesoul… Pourtant ce n’est pas le genre de film à attirer les masses : pas de couleur dans les images, pas d’armes ni passions dans l’histoire… Au contraire un petit budget, un encadrement sobre de la vie quotidienne d’une famille hakka dans un contexte gris (littéralement et métaphoriquement) loin du glamour et aux marges de la société sont ses traits de distinction du film.
Quel est alors le sort qui a touché toutes ces personnes au point d’inciter le président de la république à se prononcer sur son propos (la lourdeur des procédures administratives et la vie précaire d’une partie de la population) et à appeler les fonctionnaires à voir un film de fiction? Qu’est ce qui a fait de ce film un phénomène social? Ces thématiques embarrassantes ne sont pas étrangères au nouveau cinéma taïwanais, cependant la façon dont Leon Dai traite la réalité des classes défavorisées a trouvé un écho inattendu. Continue reading “Un fait divers”
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