Le Rossignol d’Andersen

“En Chine, vous devez bien le savoir, l’empereur est un Chinois, et tous ceux qui l’entourent sont aussi des Chinois. Il y a bien des années, — hâtez-vous donc d’écouter cette histoire qui sera bientôt oubliée, — le château de l’empereur était le plus magnifique du monde, tout entier de porcelaine si précieuse, si fragile, si délicate qu’il fallait prendre bien garde d’y toucher. Dans le jardin, on voyait les fleurs les plus merveilleuses ; les plus belles portaient de petites clochettes d’argent qui sonnaient toutes les fois que quelqu’un passait, pour qu’il n’oubliât pas de regarder les fleurs. Oui, tout ce qu’il y avait dans le jardin de l’empereur était bien joliment disposé, et ce jardin s’étendait si loin, que le jardinier lui-même n’en avait jamais vu le bout. En avançant toujours, on arrivait dans une forêt superbe, remplie d’arbres élevés et coupée de lacs ; cette forêt s’étendait jusqu’à la mer, qui était, sur les bords même, bien bleue et bien profonde. De grands navires pouvaient aborder presque sous les arbres. Un rossignol avait établi sa demeure dans une des branches suspendues, au-dessus des flots, et il chantait si délicieusement que les pauvres pêcheurs, préoccupés pourtant de bien d’autres choses, s’arrêtaient pour l’écouter pendant la nuit, au lieu de marcher pour retirer leurs filets.”

le rossignol

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