Motion Factory

Une exposition sur le cinéma d’animation est toujours un événement même dans un Paris, saturé par  culture.

Une semaine avant sa fin, l’exposition remplit toujours les salles de la Gaité Lyrique. Parmi les visiteurs se comptent bien sûr beaucoup d’étudiants du milieu mais aussi professionnels et- non négligeable- beaucoup de personnes qui ne sont pas professionnellement liées à l’animation. C’est effectivement gai : ateliers, images statiques et en mouvement qui vous inondent de  sons et musique…

Le concept de l’exposition, représenter la variété d’une catégorie du cinéma contemporain,  se voit  contraint par le choix de 15 parmi tous les artistes du domaine. Une exposition collective pour représenter ce qu’on peut réunir sous le chapeau « stop-motion » conduit à une sélection délicate. Quand le but semble de donner l’idée de la richesse de cette niche cinématographique, quelques artistes peuvent avoir toutes leur qualités et mérites dans ce monde mais l’exposition leur attribue une position exclusive au détriment de l’infini qui rassemble l’animation.

C’est d’ailleurs souvent un dommage dans les expositions cinématographiques l’impossibilité de voir la vraie œuvre dans des conditions correctes. Des petits écrans réunissent des groupes de spectateurs mais qui pourraient difficilement dire d’avoir compris ce qu’ils ont vu, faute au courant incessant de visiteurs qui passe autour. Une heureuse récompense est la salle cinématographique à côté qui permet de les voir dans une solitude relative.

Il reste que ce sont des artistes remarquables, et même dans cet excès de matériaux on ressent la fascination dans le processus de création, qui donne à la nature morte une vie nouvelle cachée dans la matière choisie par chacun entre eux. gaite